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Le socialisme ou la voie française au totalitarisme

Sous l’intitulé « Hongrie, Pologne, Croatie : le grand bond en arrière », le dernier communiqué du Parti gouvernemental a-national-socialiste ne craint pas le ridicule (dont on finirait presque par regretter qu’il n’eût finalement jamais tué, ce qui entrouvrirait un espoir). Nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes affirme un brocard du droit romain, notamment en les imputant aux autres. Dissection d’une dictature qui vient.


Démocratie d’apparence


Il n’y a que les candides – c’est-à-dire la grande majorité de nos compatriotes se prosternant devant le Dieu Télévision, à raison d’une moyenne de 3 heures quotidiennes, selon les données 2013 de l’INSEE – pour penser et ânonner que « nous sommes en démocratie », celle-ci entendue comme le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple. D’abord quel peuple, tant celui-ci subit les lavages corrosifs et dissolvants de l’ethno-diversité multiraciale et…multi-conflictuelle ? Ensuite, quelle démocratie ? A cette enseigne, il n’est qu’à citer le citoyen de Genève pour se convaincre que, depuis la Révolution de 1789, ce soi-disant mode de gouvernement n’a jamais été, au mieux, que le fourrier des duperies et autres tartufferies, au pire, que l’antichambre des totalitarismes les plus funestes : « il n'y a pas de gouvernement si sujet aux guerres civiles et aux agitations intestines que le démocratique ou populaire, parce qu'il n'y en a aucun qui tende si fortement et si continuellement à changer de forme, ni qui demande plus de vigilance et de courage pour être maintenu dans la sienne. C'est surtout dans cette constitution que le citoyen doit s'armer de force et de constance, et dire chaque jour de sa vie au fond de son cœur ce que disait un vertueux Palatin dans la Diète de Pologne : Malo periculosam libertatem quam quietum servitium. S'il y avait un peuple de dieux, il se gouvernerait démocratiquement. Un gouvernement si parfait ne convient pas à des hommes » (J.-J. Rousseau, Du Contrat Social, Livre III, Chapitre IV). Dans sa variante représentative, la démocratie française et européenne n’apparaît plus que comme un faux-semblant, un théâtre d’ombres platoniciennes où seul le spectacle (au sens de Guy Debord) de l’Oligarchie est exhibé comme l’unique réalité spectaculaire devant le regard atonal de citoyens-consommateurs, se mettant directement en scène dans leur propre spectacle de l’aboulie organisée. La soi-disant « majorité », censée refléter la non moins fantasmagorique « volonté générale », est ce nouveau nom qui transforme la démocratie réelle (idéelle) en démo-despotisme légal. Tocqueville l’avait entrevu, lorsqu’il s’effarait d’avoir « fait en Europe d’étranges découvertes. La république, suivant quelques-uns d’entre nous, ce n’est pas le règne de la majorité, comme on l’a cru jusqu’ici, c’est le règne de ceux qui se portent fort pour la majorité. Ce n’est pas le peuple qui dirige dans ces sortes de gouvernements, mais ceux qui savent le plus grand bien du peuple : distinction heureuse, qui permet d’agir au nom des nations sans les consulter, et de réclamer leur reconnaissance en les foulant aux pieds. (...) On a découvert de nos jours qu’il y avait dans le monde des tyrannies légitimes et de saintes injustices, pourvu qu’on les exerçât au nom du peuple » (De la démocratie en Amérique, Partie II, Chapitre IX).

Vérité en deçà des Pyrénées…

Le parti gouvernemental en France échappe d’autant moins à cette analyse qu’il participe, depuis 1981, de ce processus délétère de mise en coupe réglée de la France et de son peuple. En ayant imposé un racialisme d’État par la promotion de SOS Racisme – ainsi que le démontre sa dénomination, qui vise, à bien y regarder, à défendre explicitement un racisme anti-français et anti-européen –, puis le « mariage » inverti, sans oublier l’introduction dès l’école primaire, de la théorie du genre, l’Éradication nationale à la sauce Peillon-Belkacem, l’euthanasie de nos vieux non rentables (variable d’ajustement du communisme de marché), la submersion migratoire extra-européenne planifiée etc., le tout soutenu par une logorrhée intimidante et aseptisée. De ce point de vue, François Hollande n’a point faibli. Tout à sa médiocrité, il n’en reste pas moins le plus dur des satrapes dans ce qu’il a d’ignoblement vil et d’intrinsèquement mou. Assisté de Manuel Valls, son chien de garde, aussi pathologiquement atrabilaire que dangereusement velléitaire, ils excellent, tous deux, à rendre l’atmosphère de notre pays, proprement irrespirable. « Peu de gens savent que les lois sécuritaires en vigueur en France sont deux fois plus restrictives que celles en vigueur dans l’Italie fasciste », ose remarquer le philosophe Giorgio Agamben (L’Obs, 17 septembre 2015) – qui observait également que « choc et scandale ne sont pas des notions utiles pour comprendre: elles servent, en général, à refuser de comprendre ». Et pourtant, non content d’entretenir l’ennemi islamo-mafieux dans nos murs, nos apprentis dictateurs, Benithollande et Adolfo (Ramirez) Valls, n’hésitent pas à faire dire que de l’autre côté de l’Öder, le parti PiS (parti conservateur polonais Droit et Justice) « peut gouverner seul, sans coalition. Son programme s’articule autour de quelques principes : la centralisation du pouvoir, le nationalisme, l’euroscepticisme, l’atlantisme ». Quel scandale, en effet, lorsque, chez nous, le PS ressemble, à s’y méprendre à un parti gouvernant seul sans coalition (autre qu’avec ses surgeons groupusculaires que sont les écologistes et autres radicaux), un programme s’articulant autour de quelques principes : la centralisation du pouvoir, la francophobie, l’europhilie béate, l’atlantisme. La rue de Solferino poursuit avec la double bénédiction de l’Élysée et de Matignon, en disant que « sous l’influence de l’Église, le PiS pourrait faire de la religion une épreuve du baccalauréat ». Mais comment est-ce tolérable, quand, dans notre Socialie hexagonale, la théorie du genre a déjà fait son entrée dans les manuels scolaires quand les « cours » de (ré)éducation civique et morale endoctrinent nos enfants avec « l’esprit Charlie », le « vivre-ensemble » et l’allahïcité. La Croatie en prend aussi pour son grade « qui voit une droite dure arriver au pouvoir » et la nomination « comme ministre de la culture, [de] Zlatko Hasanbegovic, un ancien militant du mouvement d’extrême droite [brrr !] proche à la fois des milieux islamistes et catholiques de tendance dure ». Sous nos tropiques, il est vrai que le PS n’est nullement suspect de bienveillantes collusions ou de frontales connivences avec ces mêmes islamistes (du Qatar jusque dans nos chères banlieues périurbaines) sans parler des fanatiques influents du Grand Orient de France. Au surplus, que trois de nos ministres possèdent la bi-nationalité franco-marocaine, ne semble incommoder personne…

La dictature PS ?

Grave et solennel, ce même PS n’en finit pas de s’inquiéter de ce « vent mauvais » qui « souffle sur l’Europe centrale et orientale. Une orbanisation rampante et dangereuse ». et de conclure, en forme de pathétique apothéose que « le temps est venu de donner un coup d’arrêt à ces dérives autoritaires dans toute une partie de l’Europe qui conduisent à des attaques contre l’État de droit ce qui revient à saper les bases du projet européen qui s’était construit contre toutes les formes de totalitarisme ». Il n’y a, décidément, pire aveugle que celui qui s’obstine à ne pas voir. Par leur action corrosive et corruptrice, précipitant l’âme de la France dans l’infâme marmite aux crapauds mondialiste, les socialistes vallso-hollandais correspondent en tous points à la description du totalitarisme dressée par Hannah Arendt. Un récent article paru dans Contrepoints (24 février) s’essayait d’en brosser l’ontogénèse – n’aurait été, de la part de l’auteur de l’article, une implicite prémisse libérale qui en affaiblit inévitablement la démonstration car, si l’on veut être conséquent, encore convient-il de coudre à même sac le pseudo libéral-conservatisme avec le libéral-socialisme, les deux tentant de conjuguer leur libéralisme sur un mode oxymorique. Il importe, en effet, de comprendre que l’ADN idéologique du socialisme techniciste et progressiste emprunte, en droite ligne, aux totalitarismes homicides du XXe siècle, eux-mêmes issus de la matrice révolutionnaire des Lumières. Déjà en 1981, son entrée par effraction aurait dû inquiéter, non pour ce qu’il avait de trop évident dans ses liens alors supposés ou fantasmés avec Moscou, mais à cause des infernales promesses prométhéennes qu’il recelait. La droite française n’est pas la plus irresponsable de cet état de fait, ayant, d’une part, De Gaulle regnante, contribué volontairement à inoculer le germe gauchiste au cœur des institutions (Culture, Instruction publique), d’autre part, subit l’impudence intimidante (jusqu’à la surenchère mimétique de la fraction la plus progressiste de cette droite) de ces doctrinaires insanes. C’est ainsi que la prégnance d’un système préconçu de pensée – ou, plus exactement, la posture réflexe, quasi instinctive [anti-intellectuelle, donc] consistant à tenir le « vrai », le « bon » et le « beau » pour des réalités forcément temporaires et dépassables, dans ce qu’elles ont de « rétrogrades », « réactionnaires » sinon « moyenâgeuses » – comme support de leurs actes « politiques » nourrit cette emprise totalitaire qu’Arendt décrivit précisément comme un « processus ». « La pensée idéologique s'émancipe de la réalité que nous percevons au moyen de nos cinq sens, et affirme l'existence d'une réalité « plus vraie » qui se dissimule derrière toutes les choses que l'on perçoit et règne en cachette ». Les logiques prétendument sous-jacentes font alors fi des déterminismes sociaux qu’il importe de corriger à n’importe quel prix. Il s’ensuit, mécaniquement, une interprétation captieuse de l’histoire dont les évènements sont retravaillés a posteriori, selon les nécessités du moment : « l’historicisme hégélien transmis par Marx en héritage à l'idéologie considère normal le refus de regarder ou d'accepter chaque chose « comme elle est » et en une interprétation systématique de toute chose comme n'étant qu'un stade d'une évolution ultérieure » écrivait encore Arendt dans Les Origines du totalitarisme. Doit-on attendre, résignés, l’avènement des camps ?

Article paru dans L'Action française 2000, 3-16 mars 2016, n°2927

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