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Le prix de l'essence

Tandis que, depuis le milieu de l'été, le carburant connaît une flambée des prix, sans pour autant que celle-ci soit inhabituelle, voilà que le gouvernement nous tympanise avec le prétendu succès qu'il aurait obtenu auprès des opérateurs en faisant baisser son prix à 6 centimes, ce, pendant trois mois. La belle affaire!

Voilà le type même de la non-décision politique. Bien sûr, comme le souligne justement Frédéric Nihous, président de CPNT, "il est économiquement vital pour tous de voir baisser le prix des carburants lorsque l’on sait ce que représente la voiture dans notre pays, notamment dans les zones rurales où elle demeure trop souvent le principal moyen de communication face au désengagement progressif des services publics". Mais, coincé entre d'inconséquentes promesses de campagne et l'impossiblité de les mettre en oeuvre, le gouvernement est acculé à l'impuissance publique. Sommé de rendre des comptes aux technocrates irresponsables de la Commission de Bruxelles, prêts à déclencher la moindre procédure auprès des robins de Luxembourg, l'Exécutif français est condamné à un théâtre d'ombre dont les protagonistes sont des pantins ridicules.

Les gesticulations gouvernementales relèvent de l'impolitique. Quand le ministre des finances, Pierre Moscovici, ose parler d' "économie dirigée" à propos de cette baisse tarifaire, il se moque du monde. Cela fait belle lurette, et plus encore, que la France ne dirige plus son économie. Et puis, il est très facile de faire peser cette baisse sur le budget de l'Etat, c'est-à-dire, in fine sur le contribuable. Faire prendre en charge cette escroquerie par le cochon de payant, il fallait y penser. Les crânes d'oeuf socialistes, qui sont surtout des têtes vides, ont, de ce fait, franchi le rubi...con. Gageons, hélas, que ce ne sera pas la dernière fois.

Impolitique, cette imposture l'est, en outre, parce qu'elle ne s'inscrit dans aucune perspective. Elle ne porte aucun projet de société et ressortit plutôt à de la gestion d'épicerie. Le gouvernement, à l'instar de son devancier, joue les boutiquiers. Du boniment, ils ont en à revendre, ces charlatans cyniques!

Antoine de Gamache

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