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Livres

  • Nouveau livre d'Aristide Leucate: La Souveraineté dans la nation

    Souverainisme,Aristide Leucate,nationalismeFabrice Dutilleul : La souveraineté dans la nation est votre deuxième ouvrage après Détournement d’héritages paru, il y a un an, chez le même éditeur. Est-ce la suite de celui-ci ?

    Aristide Leucate : Ce n’est pas exactement la suite, dans la mesure où le propos du deuxième est principalement centré sur une seule notion, la souveraineté, tandis que le premier avait pour ambition de balayer des thématiques diverses. Mais on peut considérer, néanmoins, qu’il s’inscrit dans une démarche intellectuelle à peu près semblable consistant à analyser une réalité, politique en l’occurrence, qui n’est plus ou en voie de disparition.

    FD : Bien que portant sur la souveraineté, votre livre semble faire le procès du souverainisme.

    AL : C’est vrai, dans la mesure où le souverainisme a depuis longtemps (c’est-à-dire depuis au moins vingt ans) démontré sa totale innocuité rhétorique et politique. Tous les Français connaissent, même superficiellement, le patriotisme, notion apparue sous la Révolution. Celle de nationalisme leur est à peu près familière depuis le XIXe siècle jusqu’à leur devenir carrément repoussante depuis qu’on leur a enseigné que les horreurs de la guerre civile européenne de Trente ans étaient issues des idéologies impérialo-hitléro-fascistes, caricaturalement ravalées au nationalisme. Quant au concept de souverainisme, il est réellement connu au Québec d’où il fut importé comme de quelques initiés qui ont tenté de le théoriser et de le publiciser. L’objet du livre tend, notamment, à opposer ces notions (surtout celle de patriotisme encore audible, pour nos contemporains) à celle de souverainisme qui, décidément, peine à prendre dans le terreau culturel et politique français. Nous avons voulu souligner le contraste entre deux notions, apparemment siamoises, mais totalement antagonistes sur le plan opérationnel. Le premier peut attester, qu’en son nom, un parti comme le Front National a accumulé quelques succès électoraux, quand le second doit se résigner à n’être qu’un nain politique. De plus, on a refusé le patriotisme pour « malaria lepenia », on a aculé le nationalisme dans une « reductio ad hitlerum » à perpétuité, et on devrait accepter désormais cet insipide succédanée, ce souverainisme censé revêtir des oripeaux plus consensuels et fédérer par-delà droite et gauche. On voit le résultat…

    FD : Certes, mais vous rejetez le souverainisme en réhabilitant le nationalisme. Ne trouvez-vous pas que l’un est, somme toute, moins effrayant que l’autre et qu’il y a, aujourd’hui, quelque danger rétrograde à user de ce dernier ?

    AL : A la suite de Romain Gary, le général De Gaulle estimait que « le patriotisme, c'est l'amour des siens. Le nationalisme, c'est la haine des autres ». Il n’est rien de plus faux. Et ce que vous appelez « rétrograde » est la marque d’une certaine ignorance, hélas partagée, souvent de bonne foi, par beaucoup de non compatriotes désinformés. Le nationalisme comme le patriotisme font référence, par leur étymologie, à un fait de nature que Maurras avait d’ailleurs parfaitement bien entrevu. L’attachement à la terre ancestrale résulte d’abord du simple fait de naître sur un sol que l’on n’a pas choisi. Pour parler comme les astrophysiciens, on dira qu’il existe une singularité initiale qui conditionne certes l’individu mais, au-delà de lui-même, d’un point de vue holiste, la société toute entière qui, non seulement l’a accueilli comme l’un des siens engendré par les siens, mais encore et surtout de laquelle il est tributaire, sauf à ruiner les fondements de cette société si chacun de ses membres pouvait discrétionnairement s’en affranchir en récusant ses règles constitutives. En outre, parce que les concepts et les idées subissent autant les outrages du temps que des influences qui les transforment, il est apparu que le patriotisme semblait davantage s’adresser au cœur et aux vibrations intimes de l’âme (celles qu’un Marc Bloch avait sublimement sentis en parlant du souvenir de Reims et de la Fête de la Fédération), tandis que le nationalisme ressortait à la raison politique. Le patriotisme embrasse uniment quand le nationalisme hiérarchise et, par là même, pose des priorités. Il ne s’agit pas, comme on le dit trop légèrement par paresse ou ignorance, de distinguer selon des critères raciaux ou biologiques mais bien de déterminer des limites, à commencer par celles circonscrivant l’espace du politique, condition sine qua non de son exercice.

    FD : Concrètement, cela donne quoi ?

    AL : Concrètement, cela signifie que la nation (ou la patrie, deux termes franchement synonymes) n’est rien sans le peuple qui l’incarne, celui-ci n’étant qu’une vague entité hors-sol si elle se trouve dans l’incapacité de s’identifier à son substrat naturel. C’est dire que peuple et nation sont inextricablement et consubstantiellement liés. Le nationalisme est prioritairement une prise de conscience de soi, sans haine masochiste ni exclusivisme. Il n’aura un avenir que pour autant que la nation sera considérée comme la condition de survie d’un peuple. Mais encore faut-il que ce dernier soit littéralement habité par l’âme de la terre qui l’a vu naître et constamment préoccupé d’en transmettre un héritage dont il n’a que l’usufruit. Entre le fantasme d’un Age d’or de la nation et l’ethnocide consistant à la repousser indument, voire en l’abhorrant, existe ce juste milieu, la pérennité inconditionnelle et indisponible du politique. Ici, la souveraineté retrouve son rang, à la condition d’être enchâssée dans le peuple, siège du politique par excellence, peuple et politique convergeant vers le bien commun de la « polis ». Or, un peuple subitement dépouillé – même avec son consentement démocratiquement consigné – de ses attributs souverains, perd sa qualité d’ « être » politique et, ipso facto (et, ipso jure, si l’on veut rester conséquent), se voit contester le droit de se réclamer de sa nation d’appartenance. Pour faire le lien avec votre première question et donc avec mon précédent livre, nous assistons à la lente et inexorable dépossession de nous-même en tant que peuple qui se voit contester le droit ancien et, jusqu’à récemment (soit depuis une petite trentaine d’année), indiscuté, de vivre sur la terre transmise et façonnée par nos aïeux selon des us et coutumes bien définis.

    La Souveraineté dans la nation (Préface de Philippe Randa)

    Editions de l'Æncre, 25 €

    Disponible sur Amazon et Francephi

  • livre: Le Guignol de l'Elysée

    Plus rien à voir avec le Guignol (affublé de son compère, Gnafron et de son acariâtre épouse, Madelon) de notre tendre enfance. Ce guignol-là s’écrit en minuscule, quand ses méfaits s’inscrivent en caractères de plomb sur le marbre fissuré de notre civilisation chancelante. Tristement comique ou comiquement triste, voici comment l’on pourrait qualifier cette brillante BD, Le Guignol de l’Elysée, dessinée par RI7 et scénarisée par Pierre Cassen, deux figures connues du site Riposte Laïque. On rit de bon cœur à l’évocation de certains épisodes comme celui du Sofitel où un présidentiable putatif dans le plus simple appareil, glisse malencontreusement sur un savon et s’écrase sur le postérieur d’une femme de chambre. On rit encore lorsqu’un autre présidentiable par défaut – et qui sera finalement élu –, arborant une tête de ravi de la crèche, s’évertue à perdre du poids en regardant s’éloigner les généreuses pâtisseries qu’il affectionne tant. « Guignol » est bien senti. On aurait pu tout aussi dire bouffon, pitre, (tchao) pantin, (juste un) rigolo, les qualificatifs ne manquant pas pour décrire un ectoplasme qui non seulement attire la pluie sur lui, mais aussi les pires quolibets sur la France et ses dirigeants. Mais au-delà de ce clown froid, c’est toute une machinerie (machination ?) infernale que nos talentueux auteurs mettent en exergue, avec d’autant plus d’efficacité, qu’elle utilise l’image pour ce faire. Ainsi, voit-on dès la première page, « une réunion discrète de la finance mondiale » à New-York, métonymie de l’idéologie mondialiste en action, cooptant, à rebours de tout processus d’appel au peuple, le suppôt des intérêts apatrides de la gouvernance mondiale. On referme le livre sur une scène identique où l’un des protagonistes s’exclame : « si on perd le contrôle de la France, tout notre plan s’effondre ! ». Telle est la clé de compréhension d’un scénario où la réalité est, hélas, conforme à la caricature. Si le contempteur des « sans-dents » est littéralement ridiculisé (notamment lorsqu’il se fait botter le train par Poutine et souffleter par Merkel ou quand il tente, en mules et pyjamas à pois, d’échapper aux foudres hystériques de Trierweiler), on ne peut s’empêcher, par un effet de répulsion teintée de fascination, d’adorer de détester ce que la gauche post-soixante-huitarde a engendré de pire. Une saine catharsis qu’Aristote, dans sa célèbre Poétique, définissait sobrement d’une phrase : « et, en représentant la pitié et la frayeur, elle [la représentation] réalise une épuration [catharsis] de ce genre d’émotions ».

    Une Vallaud-Belkacem, sinistre d’État franco-marocaine du genre et de l’Éradication nationale, une Taubira acharnée à détruire les fondements civilisationnels d’une France qu’elle abomine, un Peillon, franc-maçon, cathophobe viscéral, mais chaud défenseur de l’allahïcité, sans oublier l’insipide Ayrault en dhimmi municipal et l’insupportable Valls en tyran islamophile atrabilaire. Tous artisans méthodiques du « Grand Remplacement », abhorrant la France moisie et son peuple forcément raciste. Tous à la merci des communautarismes les plus extrémistes, relayés par une presse de « gôche » grassement subventionnée au prorata de l’évaporation de son lectorat, une magistrature SM (Syndicat de la magistrature) prenant aveuglément parti pour les assassins, leurs vraies victimes « socialement défavorisés ». Et pendant ce temps, notre pays, aux marches de ses riantes banlieues périurbaines, est livré à la barbarie haineuse de ces « chances pour la France », que quarante années de laxisme immigrationniste nous ont léguées. C’est ainsi, qu’impunément, une sous-culture lumpen-prolétarienne, « rap-tags-rage », peut exsuder sa haine anti-française. RI7 et Cassen nous livrent un délicat florilège de ces messages de « tolérance » et d’« amour de l’autre » : « je suis venu manger et chier là. Quand je vois la France les jambes écartées, je l’encule sans huile » (Lunatic) ; « j’baise votre nation » (Groupe 113, nominé aux 21e Victoire de la Musique) ; « la France est un pays de putes » (Smala), etc. Criant de vérité, notre Guignol de l’Elysée, plus vrai que nature, reflète, sous le trait délicieusement corrosif de RI7, une insondable médiocrité conjuguée à une terne impuissance que les dialogues incisifs de Pierre Cassen savent rendre à merveille. Que ce soit pour « faire aimer l’islam aux Français », « rompre le jeûne du Ramadan », « ouvrir des salles de shoot partout », « combattre au Mali les islamistes qu’on soutient en Syrie et en France », « augmenter l’immigration et accélérer les naturalisations », « augmenter les impôts de 30 milliards » ou embarquer notre peuple dans un funeste traité transatlantique, lui et sa cohorte de nuisibles arborent des faces de catastrophes. Par leurs actes, ils accomplissent les plus graves forfaitures appelant un exemplaire châtiment, à commencer par celui de leur déchéance d’une nationalité française qu’ils trahissent ignominieusement. Ces continuateurs de la Révolution française devraient, sans doute, pour certains, gravir les marches sanglantes de ces fameux « autels de la peur », ainsi dénommés par Anatole France pour désigner la peine suprême que leurs lointains inspirateurs réservaient aux « ennemis de la liberté ». Il n’est pas interdit de rêver en riant nonobstant de ces phylactères de cauchemars.

    Aristide Leucate

     

    Le Guignol de l’Elysée

    Editions Riposte Laïque, 19,50€

    www.ripostelaique.com

  • Détournement d'héritages référencé

    Le livre d'Aristide Leucate, Détournement d'héritages. La dérive kleptocratique du monde contemporain (L'Aencre, Paris, 2013) est désormais référencé sur le site d'achat en ligne, amazon.fr.

    Le lecteur de ce blog trouvera également, ci-dessous, le catalogue en version "pdf", édité par francephi.com traitant du dernier livre d'Aristide Leucate.

    L'Action politique remercie la librairie Chiré-Diffusion de la pensée française de proposer également l'ouvrage à la vente.

    Le livre est également annoncé sur le site maurras-actuel.com, dont nous remercions aussi les animateurs, ainsi que ceux de Metapo Info.

    Catalogue Francephi-decembre-2013.pdf