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ANTIRACISME D'ETAT

Pas de quoi avoir la banane en ces temps de totalitarisme idéologique. Ras-le-bol de ces bûchers allumés, çà et là, par les Torquemada de cette pseudo-gauche en perte de vitesse !

L’antiracisme, priorité nationale

L’hebdomadaire Minute fait sa « Une », bravache et potache,– bête et méchante, aurait, naguère, clamé feu le canard d’extrême gauche, Hara-Kiri – sur un ministre malgré tout impopulaire – qu’une impudence infatuée fait opportunément sortir du bois –, voilà la machine d’Etat – pachyderme impotent depuis que Bruxelles la supplée en tout –, sort de sa torpeur, s’ébroue et expectore en un râle moribond une indignation bon marché, jusque-là réservée aux valets stipendiés du MRAP et de SOS Racisme. Mais, c’est bien connu, comme l’a pertinemment souligné Eric Zemmour, « c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes. L’offensive médiatico-politique de Christiane Taubira est la marque du grand professionnalisme de notre ministre de la Justice. Elle a utilisé avec maestria la complicité de la presse bien-pensante qui relaie complaisamment l’accusation : la France est raciste. Roulez tambours, Christiane Taubira est la Jeanne d’Arc de l’antiracisme, c’est tout bénéfice pour elle qui se victimise et s’héroïse tout à la fois. De la belle ouvrage qui montre la faiblesse inouïe des têtes de l’exécutif Hollande et Ayrault, qu’elle a contraint à pousser leurs petits cris antiracistes pour la défendre » (RTL, 8 novembre) .Au lieu d’affronter les problèmes du jour que sont les dramatiques fermetures d’usines, les licenciements douloureux ou le chômage endémique, Hollande, s’inspirant de son maître Mitterrand, le talent et la culture en moins, tire les ficelles usées de l’antiracisme malodorant, avatar de l’antifascisme des années trente.

Antiracisme à géométrie variable

Hollande est contesté, conspué même, le « gouvernement » conchie sur le peuple de France qui n’en peut mais. Et tout le monde se met à entonner le couplet de la « République en danger », des « valeurs bafouées » d’icelle et de son corollaire indispensable, la « terrrrible « extrême-droite, cette brechtienne « bête immonde » au « ventre encore fécond ». Le raccourci subliminal est d’ailleurs vite fait. Marine Le Pen progresse à vitesse exponentielle dans les intentions de vote ? La faute aux galeux de Français, ces racistes indécrottables, mus par les mânes de Drumont, Gobineau, Maurras, Pétain, auxquels on adjoindra, sans craindre un contraste aussi saisissant qu’ironique, Zemmour, Finkielkraut et pourquoi pas, Dieudonné. En conclusion, la France est raciste, voire l’a toujours été, si l’on en croit le franco-togolais, Kofi Yamgnane, ex-sous ministre de l’Intégration, Mitterrand regnante, dont les liens d’allégeance et de fidélité à notre pays sont plus que douteux, l’intéressé, d’une probité tout aussi sujette à caution, n’ayant pas hésité à se présenter, en 2010, aux élections présidentielles de son pays d’origine, avant que sa candidature ne soit finalement rejetée en raison d'un « doute sur son identité », ses documents d'état civil mentionnant deux dates de naissance différentes. Cet antiracisme de pacotille est, de plus, à géométrie variable, comme le rappelle Nouvelle de France (13 novembre) : « Marine Le Pen représentée sous la forme d’un excrément par Charlie Hebdo, c’était en janvier 2012 et cela n’avait choqué personne ou presque : Christiane Taubira (que Minute n’ose même pas représenter sous la forme d’un singe, ce qui serait moins insultant que l’étron supra) moquée, cela donne une polémique nationale et la ministre de la Justice au JT de 20h de France 2 affirmant que cette couverture est d’une ‘‘extrême violence’’ et que l’hebdomadaire ‘‘prétend (l’expulser) de la famille humaine’’ ». Cette violence scatologique était pourtant défendue au nom de la liberté d’expression par les bien-pensants. On ne peut résister à pasticher ainsi La Fontaine : selon que vous serez Blanc ou Noir, les jugements de cour vous rendront puissant ou misérable.

L’antiracisme est d’abord un racialisme

Et l’on saisit compulsivement « l’ajustice », comme, sous la Terreur, on érigeait la guillotine, pour imposer une illusoire égalité des droits. Sauf qu’en cette affaire, à l’instar des animaux d’Orwell, si les allogènes et les indigènes sont égaux, ceux-là, bizarrement  le sont plus que les autres. Comme nous l’écrivions dans notre dernier opus, « il est grand temps de faire tomber les masques et de dénoncer la chape de plomb de cet antiracisme d’Etat insupportable qui classe la France au rang des dictatures qu’elle croit combattre au nom des droits de l’homme, dont elle n’hésite guère à bafouer les principaux piliers, à commencer par la liberté d’expression. (…) Il faut bien comprendre que l’antiracisme n’est rien moins qu’un racisme, voire même un racialisme et, comme tel, un suprématisme. (…). Bref, à partir du moment où le droit permet d’assurer la prééminence d’un groupe sur un autre, sur le fondement de considérations raciales ou ethniques, l’égalité de droits devient une duperie grossière. L’antiracisme en France est donc un véritable mensonge d’Etat relevant, d’après Philippe Nemo, d’une ‘‘pensée magico-religieuse’’ qui impose aux magistrats ‘‘de revenir aux modes de raisonnement des sociétés où les idées étaient réputées avoir par elles-mêmes une causalité intrinsèque, une sorte de force maléfique, à savoir les sociétés anciennes préscientifiques (primitives ou traditionnelles’’. Au nom de la supériorité inconditionnelle de la race humaine, l’antiracisme officiel nie, du même coup, les particularités essentielles attachées à telle ou telle population du globe. Il prétend, dans son dessein totalitaire, refaire l’humanité comme il voudrait qu’elle fût et non en prendre acte telle qu’elle est. Cette volonté constructiviste de façonner un homme nouveau est la principale caractéristique de toutes les idéologies mortifères du XXe siècle, sous-tendues par une haine foncière de l’homme. Alain Finkielkraut résumera en affirmant que ‘‘l’antiracisme est le communisme du XXIème siècle’’ » (Détournement d’héritages, L’AEncre, 2013). CQFD.

Article paru dans l'Action Française 2000, n°2874

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