Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

ordre public

  • L'armée dans nos rieuses cités, pourquoi pas?

    Les propos de Samia Ghali, sénatrice PS et maire des 15 et 16e arrondissements de Marseille, méritent d'être salués. Tandis que la cité phocéenne a encore été le théâtre d'un sanglant règlement de compte entre voyous, sur fond de trafic de stupéfiants, l'élue socialiste, vitupérant contre les "pseudo-gauchos-intellos-bobos" qui militent pour la dépénalisation du cannabis, a réclamé l'envoi de militaires dans les quartiers nord de la ville. Cet femme de terrain, prenant acte de la réalité, c'est-à-dire de l'impuissance manifeste des forces de l'ordre traditionnelles pour assurer la tranquillité et la sécurité publiques, préconise, ultima ratio, une intervention musclée de l'armée pour un nettoyage en règle de ces territoires abandonnés à la (non) loi des gangs. Ces propos furent immédiatement écartés par Manuel Valls, le "terrrrible" premier flic de France qui considère, angélique, qu' "il n'y a pas d'ennemi intérieur et pour s'attaquer au trafic de drogue, au banditisme, à ces règlements de comptes, au trafic d'armes, il faut une action en profondeur de la police et de la justice car les deux vont de pair".

    Le locataire de la Place Beauvau fait preuve d'un déni de réalité, lequel, au poste qu'il occupe, relève de la plus folle incompétence. Le criminologue, Xavier Raufer, écrivait dans l'hebdomadaire Valeurs actuelles du 23 février 2012, qu' "à l'ère de la mondialisation, la question n'est plus seulement de maintenir classiquement l'ordre public dans les quartiers, c'est de frapper à la tête le crime organisé international et les banditismes locaux qui fonctionnent en réseaux avec les grands trafics transcontinentaux (êtres humains, stupéfiants, etc.)".

    Ne tenant absolument pas compte des travaux des spécialistes les plus avertis de ces questions de criminalités et de violences urbaines, nos gouvernants, iréniques, s'emploient à gaspiller l'argent public dans d'improbables et inefficaces "politiques de la ville", tout en agitant l'habituel et stérile quolifichet de la "culture de l'excuse". Ce n'est pas le criminel qui est mauvais, c'est la société qui le corrompt avec son chômage et son déclassement. Celui-là continuera longtemps à se gausser des conséquences dont celle-ci déplore les causes.

    Aristide Leucate