Consternant... de bêtise et d'hyperbole délative d'une presse caviardo-gaucharde qui est prête à baisser slip et pantalon pour faire vendre. Le dossier du Nouvel Observateur du 19 septembre 2012 est un ramassis de sophismes, d'approximations et de jugements à l'emporte-pièce. Renaud Dély, si bien nommé, prend un plaisir facile à déverser son fiel sur "une poignée d'écrivains maudits", voire "de seconde zone", tous "reflet du mal-être d'un petit morceau de France plongé dans la mondialisation" (sic.). On appréciera la champ lexical de Renaud Dénonce qui, subliminalement, fait appel à certains réflexes pavloviens de la conscience lobotomisée des lecteurs de l'hebdomadaire de la rive gauche. Les Richard Millet, Renaud Camus, Robert Ménard, Eric Zemmour et autres Elisabeth Lévy ou Ivan Rioufol, sont soit des "poujadistes", soit des "maurrassiens" (donc des antisémites [ce qui ne manque pas de sel car la plupart des honnis sont d'ascendance juive], donc des suppôts des collaborationnistes), en tout cas, tous des "angoissés", des "obsédés", des "racistes", membres à part entière d'une improbable (mais néanmoins réelle, vu de la rive gauche) "amicale brune". Même Philippe Muray est convoqué post-mortem, sommé de s'expliquer sur la néfaste influence qu'il exercerait sur les précités. Tout à sa délicieuse et jouissive entreprise, Renaud Délation cloue son confrère (de droite) Valeurs actuelles au pilori. L'hebdomadaire conservateur est ainsi accusé d'avoir consacré un dossier aux "lyncheurs" (dont Dély est ses copains font partie) "pour assumer une vibrante défenses des '' dissidents'': Millet, Camus, Finkielkraut, Lévy et Eric Zemmour". Ce qui le place d'emblée parmi les "officine[s] de blanchiment d'idées sales enfouies sous une somme d'articles parfaitement respectables", dont le magasine Causeur dirigé par Elisabeth Lévy est le principal laboratoire.
Mais Renaud Délit (d'opinion) ne manque, de surcroît pas de toupet, lorsqu'il ose cette saillie qui serait drolatique si elle n'était pas de mauvaise foi: "car pour ces polémistes, le comble, c'est que le simple fait de contester leurs propos, bref de polémiquer, fait de leurs adversaires d'insupportables censeurs". A l'évidence notre plumitif stipendié se moque du monde. C'est parce que "ces polémistes", ainsi qu'ils les désigne avec condescendance, tentent de parler fort au sein d'un PAF majoritairement et notoirement à gauche, que ce dernier use de tous les moyens pour les faire taire. Ainsi, exeunt Zemmour de RTL (réduit à chroniquer deux matinées hebdomadaires), Ménard de I-Télé, et Millet du comité de lecture de Gallimard. Point de "polémique" pour ces gauchards qui la récuse, surtout quand on n'a pas l'heur de leur plaire, qui ne connaissent que les oukases, les anathèmes et les ostracismes et insultent Voltaire dont ils se gargarisent pourtant à longueur de temps.
Aristide Leucate