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  • "Héro" et Eros

    Il semblera plus facile, désormais, pour un chameau de rentrer par le chas d'une salle de shoot qu'à un moustique de pénétrer (si l'on ose dire) dans un bordel de Barcelone.

    Nos socialistes, décidément jamais en panne d'une sottise ("les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît", disait Audiard), reviennent à la charge avec leur lubie obsessionnelle des "salles de shoot".

    C'est au député Jean-Marie Le Guen, médecin de son état, que revient la rosette de la crétinerie. Sous prétexte que "la consommation d’héroïne augmente à Paris et que le nombre de seringues utilisées dans les distributeurs automatiques progresse de 7% au premier semestre 2012 par rapport à la même époque en 2011", ce Diafoirus suggère tout bonnement d'ouvrir des salles de drogue où l'on se camerait tranquillement avec la bénédiction des pouvoirs publics. Soigner le mal par le mal, en quelque sorte. C'est l'observation de bon sens que formule Jean-Paul Garraud, ancien Député et membre du collectif de la Droite populaire: "injecter en toute sécurité et sous surveillance médicale de l’héroïne acquise illégalement par les toxicomanes afin, dit on, de mieux les sevrer. De l’héroïne pour guérir de l’héroïne ? Intéressant… De l’héroïne, que l’Etat ne peut quand même pas acquérir directement à moins de traiter avec les cartels de la drogue et de devenir un Etat dealer… De l’héroïne acquise grâce à divers trafics et infractions par les toxicomanes dont les personnels des centres, sous tutelle du Ministére de la Santé, devront vérifier la qualité de la « blanche » avant de l’injecter aux intéressés… Tout ceci évidemment financé par le contribuable via des associations « branchées », des collectivités territoriales, comme la région Ile de France ou la Mairie de Paris qui y sont déjà tout à fait prêtes" (Le Salon beige).

    Ce que nous proposent cette gauche rose-rouge-verte exhale l'odeur fétide de la mort. Les mêmes, en revanche, poussent des cris d'orffraies quand on leur propose de réouvrir les bordels, mesure de santé publique bien moins dangereuse et bien plus prophylactique que ces enfers artificiels asseptisés. A l'heure où la plupart des pays d'Europe reviennent à une législation plus drastique, la France, elle, ferait le choix d'ouvrir un peu plus les vannes de la permissivité à l'égard de produits stupéfiants dont l'extrême nocivité n'est plus à démontrer.

    Une politique sensée de santé publique viserait plutôt à considérer les drogues comme des poisons et leurs usagers comme des malades à prendre en charge. La réouverture des lupanars participerait d'une logique similaire, sauf qu'il s'agirait, ici, de ne pas perdre de vue que le proxénétisme resterait une activité criminelle, tout en protégeant les prostituées.

    Robert Massis

  • L'armée dans nos rieuses cités, pourquoi pas?

    Les propos de Samia Ghali, sénatrice PS et maire des 15 et 16e arrondissements de Marseille, méritent d'être salués. Tandis que la cité phocéenne a encore été le théâtre d'un sanglant règlement de compte entre voyous, sur fond de trafic de stupéfiants, l'élue socialiste, vitupérant contre les "pseudo-gauchos-intellos-bobos" qui militent pour la dépénalisation du cannabis, a réclamé l'envoi de militaires dans les quartiers nord de la ville. Cet femme de terrain, prenant acte de la réalité, c'est-à-dire de l'impuissance manifeste des forces de l'ordre traditionnelles pour assurer la tranquillité et la sécurité publiques, préconise, ultima ratio, une intervention musclée de l'armée pour un nettoyage en règle de ces territoires abandonnés à la (non) loi des gangs. Ces propos furent immédiatement écartés par Manuel Valls, le "terrrrible" premier flic de France qui considère, angélique, qu' "il n'y a pas d'ennemi intérieur et pour s'attaquer au trafic de drogue, au banditisme, à ces règlements de comptes, au trafic d'armes, il faut une action en profondeur de la police et de la justice car les deux vont de pair".

    Le locataire de la Place Beauvau fait preuve d'un déni de réalité, lequel, au poste qu'il occupe, relève de la plus folle incompétence. Le criminologue, Xavier Raufer, écrivait dans l'hebdomadaire Valeurs actuelles du 23 février 2012, qu' "à l'ère de la mondialisation, la question n'est plus seulement de maintenir classiquement l'ordre public dans les quartiers, c'est de frapper à la tête le crime organisé international et les banditismes locaux qui fonctionnent en réseaux avec les grands trafics transcontinentaux (êtres humains, stupéfiants, etc.)".

    Ne tenant absolument pas compte des travaux des spécialistes les plus avertis de ces questions de criminalités et de violences urbaines, nos gouvernants, iréniques, s'emploient à gaspiller l'argent public dans d'improbables et inefficaces "politiques de la ville", tout en agitant l'habituel et stérile quolifichet de la "culture de l'excuse". Ce n'est pas le criminel qui est mauvais, c'est la société qui le corrompt avec son chômage et son déclassement. Celui-là continuera longtemps à se gausser des conséquences dont celle-ci déplore les causes.

    Aristide Leucate

  • Le prix de l'essence

    Tandis que, depuis le milieu de l'été, le carburant connaît une flambée des prix, sans pour autant que celle-ci soit inhabituelle, voilà que le gouvernement nous tympanise avec le prétendu succès qu'il aurait obtenu auprès des opérateurs en faisant baisser son prix à 6 centimes, ce, pendant trois mois. La belle affaire!

    Voilà le type même de la non-décision politique. Bien sûr, comme le souligne justement Frédéric Nihous, président de CPNT, "il est économiquement vital pour tous de voir baisser le prix des carburants lorsque l’on sait ce que représente la voiture dans notre pays, notamment dans les zones rurales où elle demeure trop souvent le principal moyen de communication face au désengagement progressif des services publics". Mais, coincé entre d'inconséquentes promesses de campagne et l'impossiblité de les mettre en oeuvre, le gouvernement est acculé à l'impuissance publique. Sommé de rendre des comptes aux technocrates irresponsables de la Commission de Bruxelles, prêts à déclencher la moindre procédure auprès des robins de Luxembourg, l'Exécutif français est condamné à un théâtre d'ombre dont les protagonistes sont des pantins ridicules.

    Les gesticulations gouvernementales relèvent de l'impolitique. Quand le ministre des finances, Pierre Moscovici, ose parler d' "économie dirigée" à propos de cette baisse tarifaire, il se moque du monde. Cela fait belle lurette, et plus encore, que la France ne dirige plus son économie. Et puis, il est très facile de faire peser cette baisse sur le budget de l'Etat, c'est-à-dire, in fine sur le contribuable. Faire prendre en charge cette escroquerie par le cochon de payant, il fallait y penser. Les crânes d'oeuf socialistes, qui sont surtout des têtes vides, ont, de ce fait, franchi le rubi...con. Gageons, hélas, que ce ne sera pas la dernière fois.

    Impolitique, cette imposture l'est, en outre, parce qu'elle ne s'inscrit dans aucune perspective. Elle ne porte aucun projet de société et ressortit plutôt à de la gestion d'épicerie. Le gouvernement, à l'instar de son devancier, joue les boutiquiers. Du boniment, ils ont en à revendre, ces charlatans cyniques!

    Antoine de Gamache