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Aristide Leucate - Page 11

  • Revue de presse du 4 octobre 2013

     

    Où il est de bonne et saine politique de toujours se demander à qui profite le crime. Les peuples comme les États sont, en principe, mus par des intérêts qui sont fort éloignés des prescriptions éthérées de la morale des droits de l’homme universel.

     

    La Suisse a donné un magistral exemple, le 22 septembre dernier en rejetant, ad referendum, l’initiative des antimilitaristes du Groupe pour une Suisse sans armée visant à abroger le service militaire obligatoire. En votant « non » à 73,2%, nos voisins « n’ont pas hésité à aller à contre-courant des autres Etats Européens, lesquels tendent à abandonner suicidairement la protection de leur territoire et à professionnaliser leur armée pour ne l’engager que dans des conflits extérieurs. (…) Les Suisses ont affirmé leur volonté d’autonomie et de souveraineté, message sans équivoque à l’attention d’un Gouvernement par trop soumis aux exigences des Etats étrangers, par trop attentif au moindre froncement de sourcils du moindre fonctionnaire bruxellois, au moindre toussotement du moindre fouineur fiscal étasunien » (Olivier Delacrétaz, La Nation-Journal vaudois, 4 octobre). Si l’angélus peut allègrement retentir de ce côté-là des Alpes, ce sont, en revanche, des glas noirs et lugubres qui s’abattent sur notre armée, soumise à des réductions budgétaires drastiques qui inquiètent, à juste titre, Jacques Cognerais dans Minute (9 octobre) : « entre 2008 et 2019, nous aurons perdu le quart de nos hommes. Est-ce sensé, est-ce conforme à l’intérêt national alors que la situation internationale devient de plus incertaine, complexe et multipolaire ? (…) On attendrait, face au mépris affiché par les socialistes face à nos intérêts de puissance, qu’un certain nombre d’officiers généraux d’active démissionnent. C’est trop leur demander. Leurs très coquettes rémunérations leur font avaler la plupart des couleuvres ». Deux politiques, deux options qui servent deux intérêts radicalement contraires : celui de l’étranger, celui d’un Etat indépendant et maître chez lui comme de ses choix. L’espoir viendrait-il de l’Est ? L’on apprend ainsi, sous la plume de Pierre-Alain Depauw, (Médias-presse-info, 10 octobre) que « Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov a annoncé que la Russie a l’intention de combattre au sein des organisations internationales la tendance à invoquer les droits de l’Homme pour justifier toutes les dérives. (…) La sémantique des droits de l’Homme « est activement utilisée pour légaliser le recours à la force au mépris du droit international et de la Charte des Nations unies ou pour décréter des sanctions et des restrictions économiques rigoureuses (…) Dans d’autres domaines, nous voyons la même rhétorique être utilisée pour vanter les mérites de la thérapie de remplacement lors du traitement de la toxicomanie, légaliser les adoptions d’enfants par des couples de même sexe, faire la propagande en faveur de l’euthanasie et ainsi de suite ». Pas sûr que nos élites mondialistes acceptent sans broncher de voir contester leurs dogmes intangibles. Reconnaissons, toutefois, qu’une telle stratégie de rupture dans les relations diplomatiques est un clin d’œil à peine appuyé aux puissances émergentes qui savent qu’elles peuvent s’appuyer sur une Russie forte et sûre d’elle-même. Dans un registre plus franco-français, Eric Zemmour livre dans la livraison d’octobre du Spectacle du Monde, son explication (des plus évidentes) de l’appel de François Fillon à « voter pour le moins sectaire » en cas de duel de second tour PS-FN : « l’important n’était pas de changer les lignes, mais de donner des signes. C’est la méthode mise au point avec un talent rare, et un cynisme accompli, par Patrick Buisson et Nicolas Sarkozy : donner des signes à l’électeur, pour lui montrer qu’on est en sympathie avec ce qu’il pense et vit, même si on ne fait rien concrètement pour régler les questions qu’il soulève. François Fillon est en précampagne présidentielle. Sa défaite lors de l’élection de l’UMP lui a ouvert les yeux sur la réalité politique de l’électorat de droite. Il a compris que son positionnement de notable modéré datait des années 1980 et n’avait plus guère d’électeurs ». Une façon littéraire de dire que l’ancien « collaborateur » de Sarkozy est un politicien sans colonne vertébrale de « droite » et « has been », par-dessus le marché.

    Parue dans L'Action Française 2000 n°2871

  • Les "fachos" dans l'oeil de Moscou

    Consternant... de bêtise et d'hyperbole délative d'une presse caviardo-gaucharde qui est prête à baisser slip et pantalon pour faire vendre. Le dossier du Nouvel Observateur du 19 septembre 2012 est un ramassis de sophismes, d'approximations et de jugements à l'emporte-pièce. Renaud Dély, si bien nommé, prend un plaisir facile à déverser son fiel sur "une poignée d'écrivains maudits", voire "de seconde zone", tous "reflet du mal-être d'un petit morceau de France plongé dans la mondialisation" (sic.). On appréciera la champ lexical de Renaud Dénonce qui, subliminalement, fait appel à certains réflexes pavloviens de la conscience lobotomisée des lecteurs de l'hebdomadaire de la rive gauche. Les Richard Millet, Renaud Camus, Robert Ménard, Eric Zemmour et autres Elisabeth Lévy ou Ivan Rioufol, sont soit des "poujadistes", soit des "maurrassiens" (donc des antisémites [ce qui ne manque pas de sel car la plupart des honnis sont d'ascendance juive], donc des suppôts des collaborationnistes), en tout cas, tous des "angoissés", des "obsédés", des "racistes", membres à part entière d'une improbable (mais néanmoins réelle, vu de la rive gauche) "amicale brune". Même Philippe Muray est convoqué post-mortem, sommé de s'expliquer sur la néfaste influence qu'il exercerait sur les précités. Tout à sa délicieuse et jouissive entreprise, Renaud Délation cloue son confrère (de droite) Valeurs actuelles au pilori. L'hebdomadaire conservateur est ainsi accusé d'avoir consacré un dossier aux "lyncheurs" (dont Dély est ses copains font partie) "pour assumer une vibrante défenses des '' dissidents'': Millet, Camus, Finkielkraut, Lévy et Eric Zemmour". Ce qui le place d'emblée parmi les "officine[s] de blanchiment d'idées sales enfouies sous une somme d'articles parfaitement respectables", dont le magasine Causeur dirigé par Elisabeth Lévy est le principal laboratoire.

    Mais Renaud Délit (d'opinion) ne manque, de surcroît pas de toupet, lorsqu'il ose cette saillie qui serait drolatique si elle n'était pas de mauvaise foi: "car pour ces polémistes, le comble, c'est que le simple fait de contester leurs propos, bref de polémiquer, fait de leurs adversaires d'insupportables censeurs". A l'évidence notre plumitif stipendié se moque du monde. C'est parce que "ces polémistes", ainsi qu'ils les désigne avec condescendance, tentent de parler fort au sein d'un PAF majoritairement et notoirement à gauche, que ce dernier use de tous les moyens pour les faire taire. Ainsi, exeunt Zemmour de RTL (réduit à chroniquer deux matinées hebdomadaires), Ménard de I-Télé, et Millet du comité de lecture de Gallimard. Point de "polémique" pour ces gauchards qui la récuse, surtout quand on n'a pas l'heur de leur plaire, qui ne connaissent que les oukases, les anathèmes et les ostracismes et insultent Voltaire dont ils se gargarisent pourtant à longueur de temps.

    Aristide Leucate

  • Chronique n°3 Parthouse ou mariage?

    Relevé par le site Le salon beige dans le mensuel homosexuel, Têtu du 22 janvier 2012:

    "On les appelle les «pluri» (pour pluriamoureux), les «triades» ou encore les «trouples», mot-valise composé de «trois» et de «couples», autant d'expressions pour définir une même aventure, celle de s'aimer à plus de deux. On pourrait croire ces configurations amoureuses exceptionnelles? Pas si sûr... [...] Il s'agit toujours d'une histoire d'amour préexistante à laquelle vient s'ajouter un troisième partenaire. En couple pendant plus de cinq ans, Sylvain, 32 ans, et Yoann, 41 ans, forment désormais un trio amoureux avec Jérémy, 29 ans. Depuis plus de trois ans, ils vivent ensemble dans le 20e arrondissement de Paris. [...]"

    Qui peut croire que "le mariage pour tous", selon la novlangue socialo-libertaire, n'est pas l'antichambre certaine de l'officialisation future de pratiques telles que l'inceste ou la polygamie, voire peut-être même la zoomanie?

    En ouvrant le mariage à des "duos" ou "paires" de même sexe, on ouvre aussi la malle de Pandore d'un complet dérèglement sociétal aux graves conséquences anthropologiques.

    Nous suggérons à nos lecteurs, l'ouvrage fondamental de Tony Anatrella, Le règne de Narcisse : Les enjeux du déni de la différence sexuelle, Presses de la Renaissance, Paris, 2005 (sur Amazon).